Chaussures, skis, les fabriquants de matériel sont pris entre deux impératifs : le produit doit plaire immédiatement à l’enfant et les parents doivent l’achèter. Même si parfois les caractéristiques techniques du produit ne sont pas irréprochables. Alors…
Comment choisir les chaussures de ski pour son enfant ?
Il existe un cas d’école, celui de la chaussure de ski pour enfant que les parents, moniteurs de ski ne cessent de bricoler afin qu’elle remplisse (enfin) son rôle. Souvent trop souple ou trop dure, cette chaussure présente dans 90% des cas un défaut d’inclinaison de la tige qui s’avère trop droite.
En magasin ou au moment de louer, alors que l’enfant essaye ses chaussures, une tige droite est beaucoup plus confortable et lui permetra de marcher correctement. Si l’enfant avait le choix entre deux modèles, à coup sûr il ne choisira pas la chaussure qui présente une inclinaison vers l’avant. Les fabricants jouent donc la carte du confort avant tout.
Sur piste, le résultat n’est donc pas glorieux, l’apprenti skieur se retrouve trop en arrière et déséquilibré. Il faut reconnaître qu’il n’est pas aisé de mettre au point des modèles s’adressant aux jeunes enfants car le retour d’information est difficile à obtenir. Délicat en effet d’obtenir un avis objectif et de faire tester des produits avec une méthodologie précise comme c’est le cas avec les chaussures de ski pour adultes. Quoi qu’il en soit, il faut veiller à choisir une chaussure pas trop souple ni trop rigide latéralement et frontalement sinon le pied est bloqué et le jeu vertical gêné.
La taille
Pour la taille, attention également aux vendeurs qui préconisent systématiquement une pointure au dessus pour assurer le meilleur confort possible. Une chaussure doit rester précise et doit être ajustée même avec une grosse paire de chaussettes (c’est de moins en moins nécessaire car les chaussons sont généralement chauds).
Le maniement du système de serrage doit se faire sans efforts car votre enfant sera amené à le manier lui même.
La semelle
Dernier petit détail, une semelle crantée est recommandée pour faciliter la marche sur la glace et éviter les chutes. Quant au look, si la chaussure remplit tous les critères cités ci-dessus et qu’en plus elle est belle, alors…
Comment choisir les skis de mon enfant ?
Les professeurs de l’Ecole Nationale de Ski et ceux des Ecoles de Ski le disent tous : oubliez les skis longs ! Pour un enfant qui mesure 1,45 mètre, il faut prévoir des skis de 1,30 mètre. L’enfant bénéficie ainsi d’un grand confort au niveau de la maniabilité et il ne rencontrera pas de souci particulier au niveau de la force physique.
Paraboliques ou non ? Pour les débutants, il vaut mieux opter pour des skis droits. Pour les plus perfectionnés, une paire de skis paraboliques pourra aider l’enfant dans sa progression.
Ce matériel fait aujourd’hui parti des moyens pédagogiques mis à disposition du moniteur. Si le matériel est loué, il faudra veiller à ce que la semelle soit irréprochable et que les carres soient entretenus.
Les grandes oubliées du matériel sont souvent les fixations. Les réglages sont en général correctement effectués par le loueur mais un coup d’oeil supplémentaire n’est jamais de trop.
Mon enfant débute en ski, les questions que je me pose…
Quel âge pour débuter ? Cours collectifs ou leçons particulières ? Faut-il porter un casque quand on débute ? Voici dix réponses aux questions que vous allez forcément vous poser pendant les vacances au ski.
1. Faut-il obligatoirement commencer avec un moniteur de ski ?
Si les parents peuvent se risquer à faire faire quelques glissades à leurs enfants, dès que l’on parle d’enseignement du ski, le moniteur reste le passage obligé. Sa formation, son expérience en font un spécialiste qui trouve les mots justes et enseigne les bonnes attitudes dès le départ. Rien n’est pire pour un moniteur d’avoir à corriger une silhouette parce que “papa m’a dit de bien me mettre en arrière !” L’apprentissage est immédiatement pertinent et juste. Une fois les bases acquises, l’enfant peut ensuite voler de ses propres ailes mais il ne faut pas louper les premiers acquis car ils déterminent ensuite l’avenir du ski de l’enfant.
2. Faut-il rester à proximité du jardin d’enfant ?
Avec certains enfants, la présence des parents à proximité ne dérange pas. Mais dans la plupart des cas, caprices, pleurs, arrêt de la leçon sont monnaie courante quand l’enfant en cours aperçoit ses parents. La situation devient très difficile à gérer pour le moniteur et les choses se passent mieux quand l’enfant est seul avec le professionnel.
3. Cours particulier ou collectif ?
C’est beaucoup plus sympa d’apprendre le ski avec d’autres copains. Des phénomènes d’émulation propices au progrès se créent. La dimension du jeu avec d’autres camarades est aussi très importante, le ski doit rester un plaisir, on doit même oublier qu’il s’agit d’une leçon (plus difficile quand on est seul avec le moniteur). Un enfant âgé de 3 à 5 ans, ne profite pas pleinement d’une leçon particulière car son niveau d’attention est limité.
4. Cours le matin ou l’après-midi ? Cours toute la semaine ?
On dit souvent qu’il vaut mieux privilégier les cours du matin car une partie de l’après-midi est consacrée à la sieste. Mais ce choix reste très personnel, il faut simplement respecter le rythme de l’enfant et lui aménager des instants de repos.
5. Faut-il lui prévoir un goûter ?
Oui, il faut glisser dans sa poche une barre de céréales ou du sucre rapide (barre chocolatée) pour qu’il puisse se recharger en énergie pendant la pause de 11 heures ou de 16 heures. Attention cependant aux barres qui deviennent tellement dures avec le froid qu’elles sont impossibles à manger, surtout quand on est petit.
6. Casque ou non ?
Aujourd’hui, les freeriders de Chamonix portent un casque, c’est même devenu un objet mode. Les messages de prévention dispensés par des champions de l’équipe de France sont bien passés. Les enfants demandent le casque alors qu’il y a quelques années il faisait l’objet d’un rejet. Dans toutes les stations, on peut le louer pour une somme modique. Les fabricants ont fait de gros progrès pour proposer des modèles techniques, légers et confortables. Pour protéger son enfant des chocs qu’il peut provoquer et que les autres skieurs peuvent lui occasionner, il est absolument indispensable de le casquer.
7. Moniteur ou monitrice ?
L’image de la maman est certes très importante voire rassurante quand on enseigne le ski à de jeunes enfants. Mais certains moniteurs sont également très compétents dans l’apprentissage du ski et l’on peut difficilement établir une règle générale. Alors, moniteur ou monitrice, c’est selon votre choix.
8. Quel âge pour commencer le ski ?
A partir de trois ans, un enfant peut commencer ses premières glissades et acquérir les premières bases. Aucun problème à condition de bien l’équiper et de surtout veiller à ce que ça reste un jeu et une envie.
9. Bâtons ou pas bâtons ?
Dans un premier temps, il vaut mieux ne pas donner de bâtons à l’enfant qui débute car il va être gêné plus qu’autre chose. Mais lorsqu’il commencera à faire des virages parallèles, le bâton deviendra indispensable car il va s’en servir pour déclencher son virage (surtout en pente raide). De manière générale, les enfants qui skient sans bâtons ont les bras le long du corps. Avec les bâtons, les bras sont placés vers l’avant et légèrement dégagés du corps : l’attitude générale est bien meilleure et l’équilibre amélioré.
10. Que va t-il apprendre avec le moniteur ?
Le but d’une leçon de ski est bien entendu d’acquérir la technique et d’être autonome sur les pistes. La progression du jeune skieur est inscrite dans un document que l’on appelle mémento. C’est la référence de tous les moniteurs français. Que rapporte-il ? L’objectif du débutant est de se familiariser avec les virages et travailler l’équilibre.
L’obtention de la 1ère étoile se joue sur la capacité à enchaîner des virages simples et tenir en équilibre. Pour obtenir la 2ème étoile il faut savoir : franchir des bosses, faire le pas du patineur et enchaîner des virages avec skis parallèles.
Pour la 3ème étoile, il faut savoir : maîtriser son schuss, prendre de la vitesse, freiner par un dérapage et réaliser des festons.
Attention, le but n’est pas forcément d’accéder très rapidement à ces trois niveaux. Un moniteur peut faire le choix technique de s’attarder sur une technique qu’il considère comme une clé pour le futur. Ainsi, le dérapage sera longuement travaillé à l’aide d’exercices éducatifs.
La stagnation de niveau peu apparaître car ces acquis permettront ensuite de réaliser un bond en avant dans la progression. Si votre enfant n’a pas sa deuxième étoile cette année, ce n’est pas grave, il la décrochera très facilement l’an prochain.
Ski ou snowboard, par quoi commencer ?
Les tous petits (3/5 ans) commencent généralement par le ski. Les chutes sont moins fréquentes et il est plus aisé de se relever grâce au jeu de jambes.
Entre 8 et 10 ans, le snowboard devient accessible grâce notamment à du matériel spécialement dédié aux enfants (bottes, coques et board au flex étudié). Quant à choisir entre le ski ou le snowboard, pourquoi ne pas essayer les deux et varier les plaisirs !
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